CONTINUER D’APPRECIER LE MOIS DE RAMADAN

Période spirituelle et surtout festive, le mois de Ramadan se transforme pour certains hommes et femmes sans enfant (hse et fse) en un mois pénible.

Le mois de Ramadan correspond au mois de l’espoir, de la spiritualité avec un grand S, et de la formulation de vœux, énormément de vœux même si c’est le pardon que nous devrions rechercher en premier.

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EN ISLAM : CELIBATAIRE SANS ENFANT- UN STATUT COMME UN AUTRE

Au XXIe siècle, vivre célibataire sans enfant représente la double peine alors qu’à une période dans le passé au premier temps de l’islam, être célibataire sans enfant ne constituait qu’un statut parmi d’autres. Alors que s’est-il passé ?

Les cultures et les différentes interprétations de textes sacrés, servant des ambitions politico-religieuses, expliqueraient en grande partie ce grand écart.

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LE MOT FAMILLE – QUEL SENS LUI DONNER ?

« Réservé aux familles », « family friendly », « amenez votre famille », « il/elle a une famille maintenant ! », « viens avec ta petite famille ! », « j’ai une famille maintenant » … vous avez vu ou entendu ces expressions. Ces expressions, à notre époque, discriminent. La raison en est simple : le mot famille désigne régulièrement un couple avec au moins un enfant ou un parent célibataire.

Le sens moderne du terme pose un problème, à mon sens. L’affirmation j’ai une famille maintenant, sous-entendant, « j’ai des enfants maintenant » exclue toute personne sans enfant d’une structure familiale propre. Avoir une famille se réalisant dès lors qu’un enfant partage la vie d’un couple.

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LES PERSONNES SANS ENFANT ET LE MAUVAIS ŒIL : VICTIMES OU BOURREAUX ?

Victime ou source de mauvais œil pour les parents ? D’abord jugées victimes du mauvais œil, les femmes sans enfant (le mauvais œil se conjugue aussi au féminin !) passé un certain âge, deviennent bourreaux ; elles seraient à l’origine de supposé mauvais œil. Elles sont donc à éviter.

Dans des communautés musulmanes, concevoir des enfants constitue une obligation. Beaucoup de musulmans ont la conviction que c’est une baraka, au mieux une récompense divine. Ces mêmes personnes expliquent l’absence d’enfant par une action punitive du Divin. Ayant cela à l’esprit, la famille ou les parents d’un nouveau-né redoutent les visites d’une femme sans enfant (fse) ou d’un homme sans enfant (hse).

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SE CACHER POUR LIRE SUR LES PERSONNES SANS ENFANT

Se cacher vraiment ? Se cacher pour lire sur les hommes et les femmes sans enfant ? C’est la surprise que j’ai exprimée en lisant un article sur le site Childless by marriage (sans enfant par mariage)

Des commentaires suivant l’article ont confirmé : oui, des femmes, surtout, se cachent pour lire sur la vie des hommes et des femmes sans enfant ou assister à des évènements en ligne. Elles agissent ainsi, parce qu’elles partagent un ordinateur, elles ne veulent pas que le partenaire ou un autre membre de la famille trouve une trace de ces lectures ou parce qu’elles sont mal à l’aise.

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DE L’ESPOIR Á L’ACCEPTATION – QUAND L’ENTOURAGE FAIT OBSTACLE

Il existe un moment où l’espoir n’est plus. Je parle de cet espoir qui fait tenir, l’espoir qui pousse de l’avant comme un protocole d’assistance à la procréation de plus pour les couples, une rencontre à temps pour un ou une célibataire. Cet espoir disparait, parfois, brutalement. Il s’évanouit à cause de raisons financières, physiques, des complications au sein des couples.  Un corps féminin fatigué par les protocoles d’assistance médicale, une opération radicale comme l’hystérectomie, l’âge avancé ou des relations qui se terminent mal précipitent la fin de l’espoir.

 L’espoir s’est envolé, il n’y a plus rien à attendre.

Un travail de deuil commence, il faut alors passer de l’espoir à l’acceptation.

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FABRIQUE DE L’INFERTILITÉ SOCIALE DANS LES COMMUNAUTÉS MUSULMANES

« Les musulmanes ne peuvent pas se marier avec des non-musulmans ! » Cette idée largement diffusée et acceptée comme interprétation du verset 5 sourate 5 contribue surement et a contribué à l’infertilité sociale dans les communautés musulmanes.

Cette interprétation coûte cher sur le plan de la santé mentale à certaines musulmanes. Il existe pourtant un autre commentaire donnant le droit aux musulmanes comme aux musulmans d’épouser des non-musulmans. La démocratisation d’internet permet aujourd’hui d’accéder aux différentes interprétations et commentaires en vigueur sur le sujet.

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LE DROIT À LA DÉCEPTION VOULU PAR L’ISLAM SUPPRIMÉ PAR LES MUSULMANS

J’ai écouté la discussion organisée par Yvonne John ; des chrétiennes et une musulmane échangeaient sur la condition des personnes sans enfant dans leur communauté religieuse respective. Haneefa Muhammed, musulmane, a confié la difficulté à partager sa douleur, le deuil de ne pas être mère avec ses sœurs musulmanes. Elle a expliqué être toujours renvoyée aux prières alors qu’elle souhaitait juste partager ce qu’elle ressentait.

Cela m’a renvoyé à ma propre histoire, pas nécessairement en tant que Fse (femme sans enfant), mais entant que personne traversant comme tout un chacun des périodes difficiles. Je me suis adressée à des amis de confessions musulmanes ou des connaissances de confessions musulmanes et très vite je me suis rendu compte de la complexité à exprimer des sentiments, une fatigue morale, spirituelle. Parce que très vite on m’invitait à écouter une histoire de prophètes pour me signifier qu’ils avaient vécu pires. On me conseillait la patience.

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NE PAS AVOIR D’ENFANT : UNE PUNITION DIVINE – CONSÉQUENCES D’UNE IDÉE REÇUE

Dans l’imaginaire, l’infertilité reste toujours d’origine féminine au point que dans certaines communautés il est inenvisageable que les raisons d’une difficulté à procréer proviennent de l’homme.

J’ai eu connaissance d’hommes qui ont pris une deuxième épouse pour remédier au « problème » et puis… rien. Quelquefois je me surprends à penser que c’est le sens de l’humour de Dieu. Dans certains cas une deuxième ou troisième épouse n’est pas projetée, seul le divorce est contemplé. La femme n’ayant pas rempli son rôle : elle n’a pas enfanté.

Enfanter c’est le rôle que bien nombre d’entre nous affublent aux femmes. Dès les premiers mois après un mariage la question très indiscrète arrive : « c’est pour quand », « alors il y en a un en route ? ». Le ventre est scruté, parfois même touché violant l’espace intime de la femme. Certains s’inquiètent : « toujours rien ? » Les signes de grossesses sont recherchés pour savoir si son rôle est rempli si elle va « s’accomplir » en tant que femme.

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