On commence à se poser des questions dès que nos vœux ne sont pas exaucés . On voit des personnes souhaiter des choses très importantes pour elles,aller prier pour obtenir ce qu’elles souhaitent. Pourtant rien ne se passe. Dans d’autres cas, certaines personnes s’écrient « mes prières ont été exaucées » ou « Dieu a entendu mes prières » ou encore « Il a exaucé mes prières. »
Dans le poste précédent, j’émettais l’idée que Dieu n’avait pas fait le serment d’exaucer tous nos vœux.
D’ailleurs, tous les messagers, les prophètes et personnes illustres dans le Coran ne sont pas toujours exaucés. Par exemple, Abraham/ Ibrahim prie pour son père, Noé/Nouh souhaite que son fils le suive dans l’arche, sans succès. Anna la mère de Marie a fait le vœu d’offrir à Dieu un enfant qui lui serait dévoué pensant à un garçon. Dieu ne l’a pas exaucée exactement tel qu’elle le souhaite :
[1]« Lorsqu’elle accoucha, elle dit : Ô mon Dieu, j’ai mis au monde une fille. Mais Dieu savait ce qu’elle avait mis au monde. Le garçon n’est pas la fille ! » 3 :36
Dans ce dernier cas, en dépit des apparences, Anna est exaucée, puisqu’elle donne naissance à Marie mère de Jésus/Issa.
Comprendre les réponses à nos prières
« Et si Mes serviteurs t’interrogent à Mon sujet, Je suis proche. Je réponds au vœu de celui qui M’aura invoqué. Pour autant qu’ils Me répondent et qu’ils croient en Moi, ils seront bien orientés. » 2 :186
Il répond aux vœux, mais comprenons-nous Ses réponses ? Cherchons-nous à entendre Ses réponses.
Ne dit-Il pas aussi qu’Il donne à qui Il veut ?
« Le Seigneur pourvoit qui Il veut de Ses bienfaits, et cela sans limite. » 3 :37
Dans la tradition islamique, la prière est partie intégrante de l’adoration de Dieu. Être exaucé ne serait pas le but de la prière.
Chaque être humain ne serait pas destiné à concevoir des enfants ou être parents. Au XXIe siècle penser le contraire ne va pas de soi. En effet, la possibilité d’adoption et toutes les formes d’assistance médicalisées le laissent penser. Or l’adoption ne constitue pas une option aisée pour tout le monde émotionnellement, administrativement (des délais intenables) et financièrement. Quant à l’assistance médicalisée également onéreuse en fonction des pays, elle n’offre qu’un taux de réussite peu élevé.
Il revient donc aux sociétés d’accepter que le monde ne soit pas créé avec l’optique que chacun devienne parent.
[1] Malek Chebel, Le Coran, nouvelle traduction, 2009, Fayard