En 2015, dans un article sur les musulmanes sans enfant, j’ai cité Aicha, épouse du Prophète Mohammed comme exemple. Aucune autre femme ne m’est venue en tête : dans les communautés musulmanes que je côtoyais ou les livres que je lisais, nulle part il n’était fait allusion à des femmes sans enfant.
À travers ce blog, j’ai démontré qu’il en existait, évidemment !
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J’ai décidé de traduire les notes postées sur Instagram par Sameera Qureshi[1], praticienne en psychologie islamique. À mon avis, ce texte est parfait à partager avec des parents et des amis et lancer la discussion sur ces sujets tabous.
Nous oublions souvent que notre valeur en tant que musulman n’est PAS définie par notre mariage, notre enfant, notre carrière, notre école, nos finances, nos possessions, nos réalisations ou notre nombre d’abonnés Instagram.
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Une jeune femme sans enfant, divorcée, puis remariée avec un enfant de moins de trois ans m’a expliqué lorsque je lui ai raconté que je préparais une conférence sur les célibataires musulmans sans enfant qu’elle n’avait aucune empathie pour les femmes qui se « plaignent » de ne pas être mariées et sans enfant. En effet, m’a-t-elle confié, si elle n’avait pas accepté le remariage avec un homme déjà père, elle serait encore célibataire sans enfant. Soit, religieusement parlant Dieu seul décide qui a et qui n’a pas d’enfant.
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J’utilise le terme « fausse couche » plus connu, mais le meilleur terme serait « interruption naturelle de grossesse ».
Dans la série américaine Good Doctor de David Shore, un des personnages féminins, Léa, enceinte, à quelques semaines du terme se voit annoncer la mort de son bébé. Deux solutions se présentent à elle : un accouchement par voix basse du bébé sans vie ou une césarienne. La réponse de l’héroïne est sans appel, elle refuse de vivre un accouchement si elle doit repartir sans un bébé. Elle choisit l’intervention chirurgicale.
Léa a vécu ce qu’on appelle une mort in utero, que l’on classe parfois communément dans la catégorie des « fausse couche ». Néanmoins, rien de faux dans son expérience, elle a bien vécu une grossesse. Que la grossesse dure une semaine ou huit semaines, la grossesse est réelle. La fin prématurée de celle-ci reste un drame pour les femmes et leur partenaire.
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Décider si l’on reste marié, si l’un des partenaires s’avère infertile ou stérile n’est pas nécessairement ce qui vient à l’esprit lorsque de potentiels époux se rencontrent. En effet, lorsque deux personnes s’accordent sur le désir d’enfant la conversation se dirige plutôt sur l’âge de l’apprentissage du Coran des futurs enfants, le choix d’une instruction dans une école confessionnelle ou une école laïque.
Pourtant ces questions devraient se trouver au cœur des discussions prénuptiales, car elles déterminent également l’avenir et la longévité d’un couple.
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La PMA on en parle beaucoup, les succès surtout. 20 % de réussite en moyenne, tout type de FIV confondues, c’est-à-dire 80 % d’échecs. En d’autres termes, 80 % de couples vivent l’échec. Ceux-là on n’en parle pas, on ne sait pas ce qu’il se passe avant pendant et surtout après le parcours d’une PMA infructueuse.
C’est pour cette raison que je traite du livre de Lizzie Lowrie Salt Water and Honey. Elle y évoque l’entre-deux d’une PMA: le passage où vous êtes enceinte, ne l’êtes plus, puis encore et encore rien. Puis on n’envisage la suite lorsqu’on est encore en âge de procréer avec un sentiment d’espoir et de dépit.
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DISCUSSIONS ESSENTIELLES 