Good Doctor, une série américaine, se déroule dans un hôpital avec un personnage principal porteur de handicaps. On y retrouve également d’autres personnages de la vraie vie d’une grande ville : des personnages de toutes les couleurs avec des tailles, des formes et des parcours différents. Voilà pourquoi cette série me passionne, mais pas seulement ; les sujets abordés engendrent des réflexions, des questions aux réponses teintées de gris. Rien n’est jamais tout blanc ou tout noir. Le téléspectateur est l’unique juge et s’interroge sur le droit à mourir, le secret médical, etc.
Cela dit, j’ai remarqué un thème récurrent dans Good Doctor, les façons d’être sans enfant.
Les fictions jouent un rôle incontestable dans nos sociétés, elles censurent un sujet ou les mettent en avant. Ce que les fictions projettent influence les téléspectateurs. Donc lorsque la question des hommes et des femmes sans enfant est abordée je trouve normal de le souligner et de saluer les scénaristes.
Oui saluer, parce qu’à plusieurs reprises ils ont approché à travers leurs personnages principaux le désir ou non d’enfant, la difficulté à concevoir, le deuil périnatal et les conséquences de toutes ces situations dans la vie des protagonistes et leur entourage.
Le préjugé de l’infertilité féminine
Dans la première saison, un couple de médecins brillants est confronté à la difficulté d’avoir des enfants. L’homme reproche à sa femme la poursuite d’une carrière, compliquant, dès lors qu’ils le souhaitent, la conception d’un enfant. La femme fait aussi remarquer à son compagnon sa poursuite d’une carrière le contraignant à des déplacements l’éloignant d’elle. Après des analyses médicales, il s’avère que la difficulté provient de l’époux. Les préjugés de l’époux avant le diagnostic mettent à mal la relation du couple.
Couple avec une seule personne désirant un enfant
Un des personnages principaux comprend que son épouse ne souhaite pas d’enfant et ne changera pas d’avis, son choix est déjà arrêté. Le mari accepte cette décision et se résigne, non sans longue réflexion, à ne pas avoir d’enfant. Néanmoins, sa femme ne le sent pas en phase avec cette décision. Le couple se sépare.
Ce cas, à mon sens, invite le téléspectateur à réfléchir à son désir ou non d’enfant et peut être à discuter sérieusement avec son partenaire du sujet avant de s’engager.
Les parents sans enfant
La série aborde sans détour la perte d’un enfant qu’il ait vu le jour ou pas
Un des protagonistes a perdu sa fille adolescente avec un problème d’addiction.
La disparition d’un enfant unique reste peu explorée. À la question « avez-vous des enfants ? », difficile de savoir quoi répondre.
Parent face au deuil périnatal
Le protagoniste, porteur d’un handicap, fait face avec sa compagne au deuil périnatal. Les scénaristes ont d’abord traité les questions de la parentalité lorsqu’un des parents est porteur de handicaps. Finalement, sans lien avec le handicap du père, le fœtus ne peut survivre.
Les conséquences d’une grossesse n’arrivant pas à terme sont brièvement passées en revue comme le retour sur son lieu de travail.
Rares sont les fictions à explorer autant de facettes d’être homme ou femme sans enfant. Il subsiste tout de même une facette absente de la série Good Doctor (et dans d’autres séries). En effet, il reste toujours à traiter des hommes et de femmes ayant désiré des enfants, mais n’en ont pas faute de partenaire ou diverses circonstances de la vie.
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