LES PERSONNES SANS ENFANT : IMMATURES ?

Qu’est-ce que la maturité ?

Pour de nombreuses personnes, dans et en dehors des communautés musulmanes, la naissance d’un enfant donne accès à la maturité. Une maturité très souvent associée à la compétence d’un individu, dans son travail par exemple. Ainsi, une tâche mal exécutée résulterait d’une immaturité directement liée au statut de personnes sans enfant.

Dans certains imaginaires, la maturité serait donc liée au statut de parent. Autrement dit, de la bonne santé des ovules, des spermatozoïdes et de leur bonne utilisation dépendrait la maturité d’un individu.

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CONTINUER D’APPRECIER LE MOIS DE RAMADAN

Période spirituelle et surtout festive, le mois de Ramadan se transforme pour certains hommes et femmes sans enfant (hse et fse) en un mois pénible.

Le mois de Ramadan correspond au mois de l’espoir, de la spiritualité avec un grand S, et de la formulation de vœux, énormément de vœux même si c’est le pardon que nous devrions rechercher en premier.

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LE MOT FAMILLE – QUEL SENS LUI DONNER ?

« Réservé aux familles », « family friendly », « amenez votre famille », « il/elle a une famille maintenant ! », « viens avec ta petite famille ! », « j’ai une famille maintenant » … vous avez vu ou entendu ces expressions. Ces expressions, à notre époque, discriminent. La raison en est simple : le mot famille désigne régulièrement un couple avec au moins un enfant ou un parent célibataire.

Le sens moderne du terme pose un problème, à mon sens. L’affirmation j’ai une famille maintenant, sous-entendant, « j’ai des enfants maintenant » exclue toute personne sans enfant d’une structure familiale propre. Avoir une famille se réalisant dès lors qu’un enfant partage la vie d’un couple.

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SE CACHER POUR LIRE SUR LES PERSONNES SANS ENFANT

Se cacher vraiment ? Se cacher pour lire sur les hommes et les femmes sans enfant ? C’est la surprise que j’ai exprimée en lisant un article sur le site Childless by marriage (sans enfant par mariage)

Des commentaires suivant l’article ont confirmé : oui, des femmes, surtout, se cachent pour lire sur la vie des hommes et des femmes sans enfant ou assister à des évènements en ligne. Elles agissent ainsi, parce qu’elles partagent un ordinateur, elles ne veulent pas que le partenaire ou un autre membre de la famille trouve une trace de ces lectures ou parce qu’elles sont mal à l’aise.

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DE L’ESPOIR Á L’ACCEPTATION – QUAND L’ENTOURAGE FAIT OBSTACLE

Il existe un moment où l’espoir n’est plus. Je parle de cet espoir qui fait tenir, l’espoir qui pousse de l’avant comme un protocole d’assistance à la procréation de plus pour les couples, une rencontre à temps pour un ou une célibataire. Cet espoir disparait, parfois, brutalement. Il s’évanouit à cause de raisons financières, physiques, des complications au sein des couples.  Un corps féminin fatigué par les protocoles d’assistance médicale, une opération radicale comme l’hystérectomie, l’âge avancé ou des relations qui se terminent mal précipitent la fin de l’espoir.

 L’espoir s’est envolé, il n’y a plus rien à attendre.

Un travail de deuil commence, il faut alors passer de l’espoir à l’acceptation.

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FABRIQUE DE L’INFERTILITÉ SOCIALE DANS LES COMMUNAUTÉS MUSULMANES

« Les musulmanes ne peuvent pas se marier avec des non-musulmans ! » Cette idée largement diffusée et acceptée comme interprétation du verset 5 sourate 5 contribue surement et a contribué à l’infertilité sociale dans les communautés musulmanes.

Cette interprétation coûte cher sur le plan de la santé mentale à certaines musulmanes. Il existe pourtant un autre commentaire donnant le droit aux musulmanes comme aux musulmans d’épouser des non-musulmans. La démocratisation d’internet permet aujourd’hui d’accéder aux différentes interprétations et commentaires en vigueur sur le sujet.

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NE PAS AVOIR D’ENFANT : UNE PUNITION DIVINE – CONSÉQUENCES D’UNE IDÉE REÇUE

Dans l’imaginaire, l’infertilité reste toujours d’origine féminine au point que dans certaines communautés il est inenvisageable que les raisons d’une difficulté à procréer proviennent de l’homme.

J’ai eu connaissance d’hommes qui ont pris une deuxième épouse pour remédier au « problème » et puis… rien. Quelquefois je me surprends à penser que c’est le sens de l’humour de Dieu. Dans certains cas une deuxième ou troisième épouse n’est pas projetée, seul le divorce est contemplé. La femme n’ayant pas rempli son rôle : elle n’a pas enfanté.

Enfanter c’est le rôle que bien nombre d’entre nous affublent aux femmes. Dès les premiers mois après un mariage la question très indiscrète arrive : « c’est pour quand », « alors il y en a un en route ? ». Le ventre est scruté, parfois même touché violant l’espace intime de la femme. Certains s’inquiètent : « toujours rien ? » Les signes de grossesses sont recherchés pour savoir si son rôle est rempli si elle va « s’accomplir » en tant que femme.

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NE PAS AVOIR D’ENFANT : UNE PUNITION DIVINE – DIFFUSION D’UNE IDÉE REÇUE

Les débats, les influences grecques, chrétiennes et juives participent à la codification de la religion musulmane. Déjà codifiés, le christianisme et le judaïsme servent en quelque sorte d’exemple ou de repère aux savants musulmans pour extraire du Coran les informations nécessaires aux suiveurs de la nouvelle croyance.

N’oublions pas que parmi les premiers musulmans se trouvent des chrétiens, des juifs ayant adhéré au message du nouveau prophète Mohammed apportant ainsi leurs connaissances et leurs techniques d’analyse théologiques.

En gardant tout ce contexte en tête, il est facile d’imaginer comment l’interprétation des textes s’imprègne d’idées et de croyances déjà répandues et acceptées dans la société médiévale du 7e et 8e siècle.

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NE PAS AVOIR D’ENFANT : UNE PUNITION DIVINE – NAISSANCE D’UNE IDÉE REÇUE

Vous l’avez surement remarqué comme moi, dans les communautés musulmanes les enfants sont considérés comme une baraka, une grâce, voire une récompense du Divin. En d’autres termes, ne pas en avoir revient à subir une punition divine.

Cette idée reçue entre en conflit avec le message du Coran. Dans celui-ci, Dieu est omnipotent, Il fait ce qu’Il veut. Des versets le rappellent régulièrement. Les versets 49 et 50 de la sourate 42 le stipulent.

Rien dans le Coran n’indique que l’absence d’enfant résulte d’une mauvaise action ou conduite. Malgré tout, l’idée persiste. Alors d’où vient cette idée ?

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