AÏCHA FEMME DU PROPHÈTE MOHAMMED : SANS ENFANT PAR CIRCONSTANCE 

Dans les communautés musulmanes de tradition sunnite[1], Aïcha (614-678) reste une figure hautement importante pas uniquement pour son statut de « femme du Prophète », mais par sa stature politique et religieuse.

Fille d’Abou Bakr un ami du Prophète, l’un des premiers converti à l’islam et premier dirigeant de la jeune communauté musulmane après le décès du Messager, l’on raconte dans la tradition qu’elle a été promise très jeune au prophète Mohammed. Un rêve aurait suggéré au Prophète de s’unir avec la fille de son fidèle compagnon.

Dans la tradition sunnite Aïcha détient le titre de femme préférée du Prophète, hormis Khadija sa première épouse.

Un modèle possible pour les femmes sans enfant par circonstances

Aïcha ne conçoit pas d’enfant avec lui et étant donné que le remariage ne lui est pas autorisé après le décès du Prophète elle vivra le reste de sa vie célibataire et sans enfant.

Malgré cela, Aïcha est une femme très respectée. Son statut de femme du Messager y contribue certainement, cependant, son érudition, dit-on très importante, font d’elle une personne clé dans la transmission et la construction de la religion l’islam.

Les premiers musulmans se tournaient vers elle pour des informations d’ordre théologique. Sa proximité avec le prophète lui confère un statut et une autorité peu contestée.

Possédant une grande mémoire, elle aurait rapporté un grand nombre de récits attribués au Prophète appelé hadith. Un hadith (ahadith au pluriel) représente les paroles et les faits et gestes du Prophète. Selon des croyances, ils auraient commencé à être écrits du vivant du Messager Mohammed avec son autorisation. Les ahadith ont une place centrale dans la vie des musulmans parce qu’ils donnent des indications importantes sur des pratiques dont les détails ne figurent pas dans le Coran.

La valeur en fonction des actions pas de l’utérus

Ce n’est pas sa situation de femme sans enfant que l’on retient. Pourtant on pourrait davantage la mettre en avant étant donné le peu de considération et de respect réservés à de nombreuses femmes musulmanes sans enfant en particulier celles qui sont célibataires.

En étudiant les récits de la vie d’Aïcha, l’on comprend que seule son érudition comptait et compte. Elle n’est pas définie par son statut de femme sans enfant.

Des personnes pourraient objecter que les femmes célibataires sans enfant de nos jours ne sont pas les veuves de prophètes et encore moins du Prophète Mohammed, des veuves qui ont hérité du titre de mère des croyants, soit.

Seulement , la valeur et le respect d’un être humain (dans le cas qui nous concerne des femmes) ne sont nullement soumis à conditions. Le Coran ne hiérarchise pas le respect des êtres humains, des femmes en particulier en fonction de leur capacité à concevoir des enfants . Vous imaginez l’injustice si c’était le cas !


Crédit photo Unsplash Mark Olsen

 


[1] La communauté musulmane compte de nombreuses traditions les plus larges étant les traditions sunnite et chiite.

Laisser un commentaire