LES MUSULMANS ET LES MUSULMANES SANS ENFANT INTERROGENT LA LÉGITIMITÉ DE LA POLYGAMIE

Les musulmanes et les musulmans sans enfant amènent à redéfinir le sens du mariage. Leurs vécus interrogent l’autorisation supposée de la polygamie dans le Coran.

Dans un précédent article, je raconte la finalité du mariage qui n’est pas la procréation, mais plutôt un amour bienveillant entre deux partenaires complémentaires s’offrant un soutien mutuel. (Sourate 30 verset 21)

Or, actuellement avec l’appui de savant-e-s religieux, de nombreux musulmans considèrent la procréation comme la finalité du mariage. Ils légitiment donc le divorce en cas d’infertilité ou de stérilité de l’un des partenaires. Dans la plupart des cas, la femme est la laissée-pour-compte, elle se transforme en pièce interchangeable. 

Lire la suite

PAS D’ASSOCIATIONNISME CHEZ LES MUSULMANS ?

LE SHIRK DÉGUISÉ[1]

« S’en remettre à la volonté divine », c’était l’un des thèmes de la World Childless Week 2022.

La volonté divine, impossible de l’oublier dans nos communautés musulmanes, on le rappelle avec enthousiasme dans nos interjections : inshaAllah(Si Dieu le veut), mashaAllah(Ce que Dieu veut), fisabillilah(Dans le chemin de Dieu). On répète ces expressions dans certains cas en de nombreuses occasions. Nous considérons le Divin omnipotent. On loue Dieu l’unique.

Le shirk, autrement dit, associer au Divin des partenaires, représente LE péché impardonnable. On s’en croit prémuni, bien sûr ; qui associerait quelqu’un à Dieu dans les communautés musulmanes ?

Lire la suite

LES HOMMES ET LES FEMMES SANS ENFANT DANS LE CORAN

De nos jours, on peut facilement penser que Dieu s’est trompé en laissant marcher sur la planète des hommes et des femmes sans enfant. On peut aussi imaginer que celles et ceux qui veulent des enfants et n’y parviennent pas (quelles que soient leurs conditions) ne se donnent pas les moyens d’en concevoir et que les personnes n’en souhaitant pas sont atteintes d’une maladie encore inconnue.

Lire la suite

QUESTIONS PRÉNUPTIALES : QUAND L’INFERTILITÉ ET LE NON-DESIR D’ENFANT S’INVITENT

Décider si l’on reste marié, si l’un des partenaires s’avère infertile ou stérile n’est pas nécessairement ce qui vient à l’esprit lorsque de potentiels époux se rencontrent. En effet, lorsque deux personnes s’accordent sur le désir d’enfant la conversation se dirige plutôt sur l’âge de l’apprentissage du Coran des futurs enfants, le choix d’une instruction dans une école confessionnelle ou une école laïque.

Pourtant ces questions devraient se trouver au cœur des discussions prénuptiales, car elles déterminent également l’avenir et la longévité d’un couple.

Lire la suite

DES ÉPOUSES DU PROPHÈTE : FEMMES SANS ENFANT PAR CIRCONSTANCES

Malgré le titre de « mère des croyants », des femmes du prophète ont vécu sans enfant.

Cette expression « mère des croyants » provient du Coran (Sourate 33 : 6). Cette appellation rend les femmes du Prophète Mohammed illégitimes comme épouse après son décès. Le terme de « mère » devient symbolique.

Lire la suite

MUSULMANS CHILDFREE (SANS ENFANT PAR CHOIX) : AMNESIE COLLECTIVE OU MEMOIRE SÉLECTIVE ?

Se déclarer Childfree sans enfant par choix constituerait une hérésie. C’est du moins ce qu’affirment certains prédicateurs dans des interventions un peu plus nombreuses sur le sujet des personnes sans enfant depuis récemment. Les personnes sans enfant par circonstance semblent avoir la sympathie des prédicateurs : le statut de musulmans leur est encore accordé.

En revanche, les musulmans choisissant de ne pas procréer inquiètent des prédicateurs et des théologiens. Cette décision ne serait pas islamique. Or, Childfree (demeurer sans enfant par choix) n’est ni une invention du XXIe siècle ni une pratique occidentale réservée aux non-musulmans.

Lire la suite

LES PERSONNES SANS ENFANT : IMMATURES ?

Qu’est-ce que la maturité ?

Pour de nombreuses personnes, dans et en dehors des communautés musulmanes, la naissance d’un enfant donne accès à la maturité. Une maturité très souvent associée à la compétence d’un individu, dans son travail par exemple. Ainsi, une tâche mal exécutée résulterait d’une immaturité directement liée au statut de personnes sans enfant.

Dans certains imaginaires, la maturité serait donc liée au statut de parent. Autrement dit, de la bonne santé des ovules, des spermatozoïdes et de leur bonne utilisation dépendrait la maturité d’un individu.

Lire la suite

CONTINUER D’APPRECIER LE MOIS DE RAMADAN

Période spirituelle et surtout festive, le mois de Ramadan se transforme pour certains hommes et femmes sans enfant (hse et fse) en un mois pénible.

Le mois de Ramadan correspond au mois de l’espoir, de la spiritualité avec un grand S, et de la formulation de vœux, énormément de vœux même si c’est le pardon que nous devrions rechercher en premier.

Lire la suite

LE MOT FAMILLE – QUEL SENS LUI DONNER ?

« Réservé aux familles », « family friendly », « amenez votre famille », « il/elle a une famille maintenant ! », « viens avec ta petite famille ! », « j’ai une famille maintenant » … vous avez vu ou entendu ces expressions. Ces expressions, à notre époque, discriminent. La raison en est simple : le mot famille désigne régulièrement un couple avec au moins un enfant ou un parent célibataire.

Le sens moderne du terme pose un problème, à mon sens. L’affirmation j’ai une famille maintenant, sous-entendant, « j’ai des enfants maintenant » exclue toute personne sans enfant d’une structure familiale propre. Avoir une famille se réalisant dès lors qu’un enfant partage la vie d’un couple.

Lire la suite